«Ce sont les plus pauvres qui m’ont donné le plus. J’ai cogné à la porte de gens fortunés, je leur ai demandé de l’aide et ils me repoussaient, certains me menaçaient. Les pauvres partageaient.».
J’ai été frappé par ces paroles du marcheur Jean Béliveau. Cet homme est une sorte de Forrest Gump qui, un jour du mois d’août 2000, est parti marcher et n’est revenu à la maison que 11 années plus tard.
Il semble que plus on possède de biens, plus on devienne égoïste. Peut-être vous souvenez-vous également du film « Les Dieux sont tombés sur la tête ». Dans ce film tourné dans le désert du Kalahari, une bouteille de Coca Cola jetée d’un avion est récupérée par un jeune homme vivant dans une tribu de Bochimans en Afrique occidentale. Ils commencent alors à se disputer entre eux le précieux bien et à devenir jaloux les uns des autres.
Quand on a très peu, le partage n’est pas une valeur, c’est une nécessité. Cela devient un réflexe. Il n’est même pas ici question de vouloir faire un bon geste, c’est un comportement naturel dicté par l’instinct de survie. Parallèlement, notre société de consommation nous amène plutôt à consommer et accumuler des biens. Ce faisant, les occasions de partager diminuent et on perd progressivement cette faculté de donner. Plus les sociétés se développent dans le modèle capitaliste et plus elles deviennent égocentriques.
Lorsqu’on apprend un nouveau sport, faire du vélo, frapper un ballon, il y a toujours une période d’apprentissage qui demande des efforts. Au bout d’un certain temps, ces mouvements sont assimilés et deviennent des réflexes. Nous n’avons plus à y penser et ils sont alors utilisés inconsciemment pour atteindre un autre objectif, aller d’un point A à un point B, gagner une compétition, etc.
Ces deux histoires m’amènent à penser qu’une société peut s’entraîner à partager et que plus on le fera, plus ça deviendra facile et ce faisant, nous pourrions atteindre un meilleur partage des ressources à travers la planète et qui sait, peut-être éliminer la pauvreté extrême.

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