Je m’étais dit que je ne participerais pas et puis c’est ma fille qui m’a nommé, alors comment voulez-vous qu’un Papou dise non ça cela?
Je ne voulais pas participer, parce que je sentais qu’il y avait là une certaine pression pour donner à une cause particulière, alors que je le fais déjà pour d’autres causes, mais au fond, ça ressemble un peu à la campagne Movember.
Quand mon fils et ses amis s’étaient inscrits à cette activité de financement je les avais soutenus. Quand ma soeur et ma fille s’étaient inscrites à la marche de nuit contre le cancer, je les avais soutenues. Quand la fille d’une collègue s’était fait raser la tête pour soutenir le combat contre la leucémie, j’avais aussi participé à cette campagne et à bien d’autres. Alors, un de plus, pourquoi pas?
Au fond, l’activité, le défi qui accompagne le don n’a généralement aucun lien avec la cause, mais il attire l’attention, il donne l’impression de faire partie de quelque chose de grand, de le partager avec plusieurs autres et c’est ce phénomène qui est relativement nouveau, plus amusant que les campagnes ternes de Centraide, par exemple. Les médias sociaux participent également grandement à ce phénomène.
Je lisais, ce matin, que l’année dernière, juste au Québec, 28 personnes avaient fait un don unique à la cause de la SLA, 28!. Cette année, au moment où j’écris ces lignes, ils en étaient rendus à 39,000. Et on oublie ici ceux qui, comme moi, ont donné (par mégarde) à l’organisation-mère, située aux États-Unis.
Imaginons maintenant ce que cela serait, si tous les scientifiques du monde mettaient un peu de leur temps, consacraient un peu de leur énergie pour trouver une solution à un problème, un seul problème où on concentrerait tous les efforts. Peut-être aurait-on des résultats plus rapidement. Quand on fait un millier de choses en même temps, elles avancent toutes un petit peu, mais ça prend une éternité avant d’aboutir à un résultat. Quand on consacre toutes ses énergies à une seule chose, on peut, beaucoup plus rapidement la régler, mettre ça derrière nous et passer au problème suivant.

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