3 secondes. En si peu de temps, le cours d’une vie peut changer radicalement. Hier soir, alors que je revenais du travail par une étroite route de campagne, j’ai vu, un peu plus loin devant moi, un type qui montait la côte en vélo. J’ai ralenti parce qu’une voiture venant à contre-sens s’est alors pointée en haut de la côte et je voulais éviter qu’on se croise tous au même moment. Puis, tout à coup, sans raison apparente, le cyclise a chuté et s’est étalé par terre de tout son long jusqu’au milieu de la voie. J’ai freiné rapidement, mille-et-un, mille-et-deux, mille-et-trois. Le type s’est relevé, a pris son vélo pour se ranger sur le bas-côté et m’a regardé. Je lui ai fait signe pour savoir s’il était okay et il a levé le pouce. Je suis donc reparti. Un peu secoué.
Si j’étais parti 3 secondes plus tôt, si j’avais forcé un feu jaune ou roulé juste un tout petit peu plus vite, j’aurais pu être à sa hauteur quand il a chuté, sans avoir le temps de réagir et je l’aurais frappé, le tuant peut-être, provoquant un drame terrible auprès de ses proches et également dans ma propre vie, mais à 3 secondes près, j’ai évité ce hasard du destin et ma vie continue comme si de rien n’était.
Merci le temps, merci la vie, merci mon Dieu.
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