
Je serais le souffle du vent d’automne qui tient son chant du ruissellement des courants d’air frais entre les feuilles assoiffées de sève. Je serais ce vent, prélude au grand dénuement des feuillus, perdant peu à peu leur splendeur le temps d’un hiver en s’accrochant toujours plus profondément au sol, de peur d’être déracinés, jetés par terre, démembrés et éparpillés ici et là en toutes sortes de maison d’homme. Je serais ce vent qui chuchote aux oreilles des grands arbres, pour les rassurer, pour leur dire que leur essence vitale ayant rassemblé en une vie unique chacune de leurs feuilles, chacune de leur branches existera toujours, disséminée et réassemblée en d’autres formes de vie tout aussi resplendissantes. Je serais ce vent d’automne.
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