En s’inspirant d’une courte phrase de l’atelier d’écriture d’Entre2Lettres, laisser libre court à son imagination.
La phrase de départ est la suivante:
» Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi ! «
Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit…
– « Le lait de brebis a des propriétés calmantes, c’est bien connu, surtout quand on le boit chaud et qu’on y ajoute un soupçon de miel. On recommande d’ailleurs à ceux qui ont des problèmes de sommeil d’en prendre un verre avant d’aller au lit. On attribue cette caractéristique à une molécule de cytoplasmose présente en forte quantité dans le lait de brebis. Elle affecte le lobe frontal qui gère les comportements sociaux, favorisant l’harmonie et la prépondérance à s’adapter naturellement aux mouvements de proximité. Suivre le troupeau est une expression qu’on entend souvent, très présente chez le mouton et qui découle de cette caractéristique. Cependant, chez les humains, certains individus ont une très rare variation génétique qui les rend hypersensibles à cette molécule. Moins de vingt personnes ont été identifiés avec cette caractéristique génétique à travers la planète au cours de dix dernières années. Lorsqu’ils ingèrent cette molécule, notamment en buvant du lait de brebis, elle ralenti tout leur système nerveux à un point tel que leur battement cardiaque peut aisément descendre sous une fréquence de vingt par minute, ce qui va alors asphyxier peu à peu le cerveau et provoquer des lésions irrémédiables menant l’individu à un coma végétatif. «
Le Dr. François expliquait ainsi à Simone, pourquoi son mari s’était effondré, quelques minutes après avoir consommé un verre de lait de brebis qu’elle lui avait fait prendre dans l’espoir qu’il se calme et qu’elle puisse plus facilement lui faire comprendre l’importance de ramasser ses chaussettes plutôt que constamment de les laisser traîner au sol.
– Sur TikTok, on disait pourtant que c’était très efficace et sans danger, répliqua Simone, se sentant terriblement coupable et cherchant un moyen de diluer sa culpabilité.
– Je suis désolé, madame, mais de nos jours, il ne faut surtout pas croire tout ce qu’on lit sur les médias sociaux.
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