
J’aime le silence de fin de l’été, vous savez, ces journées sans vent où le temps semble figé, immobile et tout ce qu’on entend, c’est le passage des voitures au loin et le chant perpétuel des acouphènes qui m’accompagnent, tel un bruit blanc. Je me demande parfois ce que ça serait d’entendre le vrai silence, le silence absolu. Est-ce qu’on n’entend vraiment rien du tout? Le vide? comme lorsqu’on est dans une pièce totalement opaque et qu’on ne voit vraiment, vraiment rien du tout? Est-ce cela que fuient ceux qui ne peuvent rester seuls avec eux-mêmes? Est-ce un sentiment de vide qui fait peur? Certains écoutent des bruits blancs pour atteindre un calme méditatif. Est-ce pour cela que je me sens toujours calme? Je ne sais pas, peut-être, mais d’une certaine façon, mes acouphènes sont un peu comme des compagnons, toujours à mes côtés.
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