Flocons de Bonheur

Je marchais depuis un temps indéterminé au milieu d’une large rue poussiéreuse, ne reconnaissant ni le lieu, ni le nom des rues transversales. Tout était calme d’un inquiétant silence. Aucune âme qui vive, ni dans la rue, ni aux fenêtres des bâtiments et pas davantage de voitures stationnées en bordure. Les seuls mouvements perceptibles venaient des tumbleweeds, ces boules végétales sèches et touffues virevoltants au vent. On se serait cru dans un western américain.

Je suis entré dans un commerce et derrière le comptoir, un gros monsieur, pas très propre, portant un grand tablier blanc taché de sang me regardait avec indifférence. En m’adressant à lui pour savoir où j’étais, j’ai réalisé qu’il parlait espagnol et j’ai donc utilisé mes connaissances rudimentaires de la langue pour tenter de comprendre ce qui m’arrivait et réalisé, que je me débrouillais finalement pas si mal en espagnol après tout. Je me suis dit que les cours via Duolingo finissent par donner des résultats.

Je me suis téléporté dans mon lit et sans ouvrir les yeux, me suis tourné tout contre le corps chaud de ma conjointe qui semblait avoir passé une mauvaise nuit.