Flocons de Bonheur

On le pourchasse, on se l'achète, on le cherche chez l'autre, dans son regard, dans ses gestes. On vogue de plaisirs en plaisirs sans vraiment le toucher. Mais qu'est-ce donc alors que le bonheur?

Le peuple Bajau d’Indonésie peut rester jusqu’à 13 minutes sous l’eau sans respirer.

Le peuple Turkana, vivant dans une région désertique du Kenya n’a besoin que d’un litre et demi d’eau par jour pour survivre, alors qu’il en faut quatre en moyenne pour la plupart des humains.

Certains peuples du Tibets, des Andes et des hauts plateaux éthiopiens peuvent vivre normalement à des altitudes où l’oxygène est 40% moins abondant qu’au niveau de la mer.

Toutes ces facultés étonnantes, relèvent d’adaptations naturelles du génome humain combinées à la sélection naturelle. Ce qu’on tente de faire maintenant est de provoquer une réaction du genre, non pas sur des générations et des siècles d’évolution, mais directement dans le corps humain, en l’occurrence le mien, par thérapie génique. On n’a pas tant le choix, parce que l’humanité telle qu’elle est maintenant et la façon dont nous épuisons la planète nous mènent directement à notre perte. Si on arrive à transformer ainsi le genre humain pour qu’il intègre cette étonnante capacité des Centauriens à métaboliser l’énergie solaire, on a encore une chance. Mais le temps file rapidement.

On m’a réveillé après huit mois d’hibernation, en ayant rétabli temporairement mes fonctions vitales. L’équipe a d’abord ramené certaines de mes cellules de peau à leur état primaire de cellule souche. Ils ont ensuite pu les reprogrammer pour restaurer ma capacité à capter l’énergie solaire et la transformer.

Sauf que mon état demeure instable. On estime que les mêmes problèmes surviendront l’automne prochain. Il ne nous reste donc que quelques mois pour trouver la bonne formule qui rendra le changement plus permanent.

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