J’ai toujours aimé les orages. On m’a raconté qu’à l’époque, quand il y avait des orages, mon grand-père prenait plaisir à passer de fenêtre en fenêtre pour ne rien rater des éclairs zébrant le ciel. Ma grand-mère, passait derrière lui, fermant les stores et les aspergeant d’eau bénite.
Ma mère a aussi une peur bleu des orages. Quand nous étions en Espagne, sur le Chemin de Compostelle, une journée, nous avions pour objectif de parcourir une distance de 25km. Le ciel était nuageux ce matin-là. Ma mère m’a dit: « Au moins, il ne pleut pas! ». Puis, la pluie s’est mise de la partie. « Au moins, il n’y a pas d’orage » m’a-t-elle dit. Un peu plus tard, un éclair est apparu et quelques secondes plus tard le tonnerre a déchiré le ciel. Ma mère ne disait plus rien. Silence radio. « C’est tombé à 5km » lui ai-je dit, pour la rassurer. J’avais compté les secondes entre l’éclair et le tonnerre. Puis un autre éclair, suivi aussitôt du tonnerre. »Oups, ça s’en vient » me suis-je dit intérieurement.
L’orage a été terrible et quand on est en forêt, sans protection autre que de se dire que ça va tomber sur un autre arbre que celui sous lequel on se cache, ça reste un peu inquiétant, mais tellement impressionnant. Nous avons survécu.
J’aime surtout les orages, quand je suis bien à l’abris. Quand je vois la nature se déchaîner, mais sans qu’elle ne puisse m’atteindre.
Je viens d’apercevoir un éclair, déchirer le ciel de Montréal. Je trouve cela très excitant. J’ai fermé les lumières, en espérant encore mieux admirer le prochain. Ici, personne ne viendra mettre d’eau bénite dans mes fenêtres. Lol

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