La souffrance qui s’inscrit dans la durée suscite l’indifférence.
On peut avoir mal, souffrir, être désespéré, mais pas trop longtemps. Dans ma région, depuis presqu’un mois, les résidences de centaines de personnes sont inondées et çà ne semble pas vouloir finir bientôt. Et puis il y a les Japonais, les Haitiens. À force d’en entendre parler à gauche et à droite, dans tous les médias, il semble que l’on devienne insensible qu’on se lasse. Je pense aussi à ceux qui souffrent de douleurs chroniques, de migraines, de dépression, ceux qui sont en deuil. Vient un temps ou, sans le dire ouvertement, on leur demande de taire leur douleur. C’est un peu comme si on disait: « Je sais que tu as mal, je ne peux rien y faire, alors cesse de le dire ».
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