Je suis conscient d’avoir une mémoire sélective. Je ne me rappelle que vaguement les moments plus difficiles de ma vie, alors que les bons souvenirs restent marqués de façon très claire. Je crois que cette mémoire sélective me rend le bonheur plus facile.
Quand on nous demande: « Êtes-vous heureux? » on pense d’abord au sentiment immédiat qui prévaut dans l’instant présent, puis on repasse en mémoire les derniers jours, dernières semaines ou les derniers mois et le résultat cumulé des bons et des moins bons moments nous permet d’arriver à un total positif ou négatif et de répondre à la question.
N’ayant qu’un souvenir estompé des moments difficiles, forcément, mon total est presque toujours positif. J’ai parfois appelé ce mécanisme: Le gène du bonheur.
Je lisais aujourd’hui un article très intéressant où on relate les expériences de chercheurs de l’Université de Montréal ayant découvert un médicament qui permet d’atténuer les mauvais souvenirs. Ce médicament a une influence directe sur le cortisol, aussi appelé l’hormone du stress. Leurs recherches a permis de démontrer que ce médicament avait une influence sur les souvenirs négatifs, mais pas sur les souvenirs neutres.
Ce type de recherche me fait penser que beaucoup de nos réactions, de nos émotions et sentiments sont le résultats de réactions chimiques dans notre cerveau. On peut facilement conclure que d’une personne à l’autre, les réactions ne sont donc pas les mêmes et que certains ont donc des prédispositions à favoriser le déclenchement de réactions chimiques dans le cerveau, qu’elles soient positives, le bonheur, la joie, ou qu’elles soient négatives, la tristesse, la déprime, la colère. Ainsi, tous ne sont pas nécessairement égaux face au bonheur et devant travailler plus fort pour y parvenir.
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