Tout doucement, je reviens à moi, prenant progressivement conscience d’habiter mon corps à nouveau. Mon esprit s’éveille, je suis de retour.
Les images résiduelles des derniers rêves flottent encore autour de moi et m’enveloppent des émotions vécues durant cette escapade. Peu à peu, elles sont aspirées dans l’oubli au fur et à mesure que je regagne ce monde. J’entends les bruits familiers de loin en loin et mentalement, je parcours mon environnement. Je sais où je suis.
À mi-chemin entre rêve et réalité, j’ouvre doucement les yeux et mon regard est attiré par ces visages, ces formes que la lumière dessine dans les replis en filtrant au travers des rideaux. Je vois des images, des visages, des animaux d’une netteté étonnante, beaucoup plus détaillés que ce que je pourrais dessiner sans référence. J’ai envie d’un papier, d’un crayon pour immortaliser ces formes uniques et magnifiques projetées du fond de ma conscience.
En visitant virtuellement la caverne de Lascaux, je m’imagine dans l’esprit de cet homme qui découvre des formes, des images dans les arêtes, les recoins, les fissures, dans les ombres projetées au mur par les braises rougeâtres du feu qui crépite encore. Est-ce que tout ces dessins sont issus d’un seul et même artiste, est-ce que le premier a inspiré les autres à faire de même? L’avantage de dessiner sur la pierre, là où les formes ont surgi de son esprit, c’est qu’on a peu à mémoriser, on dessine simplement par-dessus ce que l’on voit.
Visite virtuelle de la caverne de Lascaux: http://www.lascaux.culture.fr/#/fr/02_00.xml
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