Ce matin, c’était le festival de la bernache dans le ciel. Je demeure dans le sud du Québec, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière américaine et chaque année, en fin d’automne, on voit des centaines et des centaines d’outardes en formation se diriger vers un climat plus doux pour la durée de l’hiver.
J’étais donc à les observer et m’émerveiller devant ces magnifiques V qui se formaient et se déformaient de façon gracieuse dans le ciel quand j’ai noté qu’elles n’allaient pas toutes plein sud. Certains voiliers d’outardes se dirigeaient même au nord, d’autres à l’ouest. Si au final, il est clair qu’elles iront toutes au sud, le chemin pour se rendre à leur destination finale n’est visiblement pas un parcours rectiligne d’un point A à un point B.
J’ai alors pensé que la vie, de façon générale, la mienne en tous cas, suivait un peu la même trajectoire. Même si je sais généralement assez bien où je veux aller, le parcours n’est pas toujours rectiligne, en fait, il l’est assez rarement. Il est fait de toutes sortes de détours, de visites improvisées, qui malgré tout, m’amènent dans la direction souhaitée. Je me dis qu’au fond, tant qu’on va dans la bonne direction, il n’est pas nécessaire de vouloir tout planifier le long du parcours, parce que c’est souvent ces surprises qui sont porteuses des plus beaux souvenirs.
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