
Les jours naissants d’une romance,
Après mille ans d’abstinence,
À tant aimer et tant souffrir,
D’amour empreint de résilience,
De cancer et de ressurgence,
Quand tout enfin recommence,
Quand tout renaît dans l’espérance,
Comme une cure de jouvence,
On se remet soudain à vivre,
Même assignés à résidence.
On explore nos différences,
On partage tout en alternance,
Nos doutes et nos confidences,
On se reconstruit en confiance,
En mots dits et en silence,
Sans se soucier des convenances,
Nos p’tits bonheurs de connivence,
Nos rires d’entendre une flatulence,
Dans les mots et les silences,
On dit nos doutes sans réticence,
Même assignés à résidence.
Après une année d’impatience,
Tous assignés à résidence,
On s’adapte sans complaisance,
Et avec un peu de chance,
Sans se soucier des convenances,
on ajuste nos attirances,
D’un amour plein de nuances,
De doutes hérités de l’enfances,
On s’engage ensemble plein d’assurance.
On est ensemble depuis un an,
tous assignés à résidence,
Avec des jours qui se ressemblent,
Fait d’amour et de résilience,
De peur qui nous tient en silence,
De mort qui guette nos existences,
Dans nos silences ou nos excès de mots,
S’amusant sans gêne et frôlant l’indécence,
Comme la houle sous le bateau,
Comme une fleur à mon chapeau,
J’ai mis sur moi ta douce peau,
sellé ta croupe, bander ta peau,
La touche finale de mon tableau,
avec la pointe de mon pinceau,
Traçant sur toi tout un réseau,
Mon cœur meurtri aime à nouveau.
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