Flocons de Bonheur

On le pourchasse, on se l'achète, on le cherche chez l'autre, dans son regard, dans ses gestes. On vogue de plaisirs en plaisirs sans vraiment le toucher. Mais qu'est-ce donc alors que le bonheur?

J’ai souvent fait face à ce cycle d’apprentissage au cours de ma vie personnelle ou professionnelle. On commence à s’intéresser à un nouveau sujet avec des idées préconçues en s’imaginant que ce sera facile. C’est la première étape, où on est relativement incompétent dans un domaine, mais sans en avoir réalisé l’ampleur. Puis, en creusant le sujet, on prend conscience de sa complexité et de l’étendue des connaissances qu’on n’a juste pas encore. C’est la seconde étape du cycle, quand on réalise que l’on est incompétent. A force d’étudier et de pratiquer, on acquiert finalement une compétence consciente et c’est la troisième étape du cycle. Finalement, la dernière étape, c’est quand on maîtrise le sujet sans plus vraiment s’en rendre compte et que ça devient presque un réflexe.

L’apprentissage de la guitare en est un bon exemple. On se dit un jour qu’on aimerait être en mesure de sortir sa guitare autour d’un feu de camps et agrémenter le tout avec quelques tounes de musiques. C’est facile, se dit-on, il y a plein de formations gratuites ou applications sur internet. On s’achète une guitare et on commence à pratiquer. Bon, ça fait mal aux doigts au début. On n’appuie pas assez fort sur les cordes, les doigts ne trouvent pas la position assez rapidement, de sorte qu’on n’a aucune rythme, alors prend conscience que ça ne sera pas aussi facile qu’on avait prévu. Ensuite, on pratique, on pratique, on pratique encore et on commence à avoir du rythme, à maîtriser les accords, mais on réalise qu’on est encore débutant et qu’il faudra beaucoup de travail. A force de pratiquer, on finit par être assez à l’aise, pour trouver une partition et après des heures et des heures de pratique être en mesure de la jouer assez bien. Enfin, un peu de feedback positif.

La finale, c’est quand on maîtrise son instrument et qu’on ne pense même plus aux accords, juste à la musique, les doigts se placent tout seul et c’est un peu comme faire du vélo. On pense à où on veut aller, pas au prochain coup de pédale ou à garder son équilibre.

Bon, tout ça pour dire que j’en suis au deuxième cycle, concernant l’apprentissage de l’Intelligence Artificielle. Il va me falloir pratiquer pas mal et étudier davantage pour maîtriser ce domaine, mais j’ai tout mon temps. N’est-on pas éternel après tout?

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2 réponses à « Processus d’apprentissage »

  1. Avatar de Latmospherique

    Très juste tout ça.

    Pratiquer, pratiquer, pratiquer, c’est ce que je dis sans cesse à mon fils – tout s’apprend et tout prend du temps. Mais tant qu’on aime ce qu’on apprend…

  2. Avatar de pierforest

    Tout à fait Marie. L’apprentissage se fait toujours plus facilement dans le plaisir que dans la douleur.

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