J’ouvre tout grand mes sens, mes yeux, mes oreilles, je veux marquer clairement mes souvenirs de ce weekend, pour y revenir encore et encore, quand bon me semblera, quand j’en aurai envie, quand j’en aurai besoin.
Je repense à cette marche dans les bois à la tombée de la nuit, à la fraicheur qui descendait sur nous, au contact de sa main dans la mienne et des insectes qui tourbillonnaient autour de nous. Sur le lac, le ciel rose et bleu se réflètait comme un immense miroir offrant une source lumineuse au travers des arbres noirs.
Le lendemain, au petit matin, ce cerf qui passa tout près de moi, le regard inquiet et surtout surpris de trouver un humain si tôt sur sa route.
Ces drôles de flocons colonisateurs qui flottaient partout dans l’air dès que le vent soufflait un peu, comme une neige d’été, comme des méduses qui se laissent porter par les vagues.
Les balades en vélo, l’effort de grimper les côtes et le plaisir de la descente. Je la vois penchée sur son guidon, concentrée par l’effort et les cuisses qui brûlent. Elle arrêtera avant d’être en haut de la côte, tout en allant un peu plus loin que la veille, peut-être par défi.
Une partie de scrabble inachevée qu’elle a solidement débuté avec un mot de 57 points.
Un souper agréable dans un resto gastronomique où j’ai visé l’exotisme, tandis qu’elle choisissait une valeur sûre.
Une soirée au cinéma pour un film léger, amusant, une comédie policière qu’on n’aurait sans doute pas vu autrement, mais qu’on a choisi parce que c’était le seul film qui convenait avec l’horaire.
Et des discussions différentes, un peu nostalgiques, du genre: Si je n’avais pas peur de l’avion, j’aurais aimé voyager là où il y a de vieux bâtiments et des petites ruelles.
Le feu de camp qu’elle a allumée fièrement toute seule et qu’on a regardé, hypnotisé par le flammes, accompagné de longs silences jusqu’à ce que les braises rouge annoncent l’heure du coucher.
J’ai fait le plein de bonheur, comme on fait le plein de carburant avant une longue route.
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