En cassant un oeuf ce matin, pour préparer mon déjeuner, j’ai été surpris qu’il brise si facilement. La coquille était toute mince, comparativement à celle des oeufs que l’on consomme habituellement.
Nous mangeons bio, chez moi: Fruits et légumes en bac, de l’été à l’automne, bac d’hiver par la suite, viandes et oeufs bios, provenant directement du producteur. Les oeufs bios se démarquent notamment par l’épaisseur de leur coquille. Ces poules pondeuses, laissées en liberté, picorent le grain par terre, ont accès à la lumière du jour et sont nécessairement moins stressées que les poules des usines de production. Plus en santé que leurs consoeurs travaillant à l’usine, elles produisent aussi des oeufs de meilleure qualité.
J’ai toujours considéré que la coquille, chez les ovipares, jouait un rôle bien particulier dans le cheminement de vie de ces animaux. Les petits doivent fournir passablement d’efforts pour briser cette coquille et ce faisant, ils développent la force nécessaire pour faire face à la vie. Ainsi, une coquille plus épaisse demande plus d’efforts à percer et fait également en sorte que les petits naissent plus forts que les autres. On souhaite tous éviter à nos enfants certaines épreuves que l’on a vécu soit-même et ainsi rendre leur vie aussi douce que possible. Pourtant, ces épreuves sont aussi la coquille qu’ils doivent percer pour se construire eux-même. L’important est de faire en sorte que la coquille ne soit ni trop dure, ni trop mince pour qu’ils développent leur potentiel sans se décourager tout en étant conscient des efforts qu’ils ont dû mettre pour y parvenir.