Archives de décembre, 2011

Depuis quelques semaines, je me suis mis au jogging, soit le soir en revenant du travail, soit très tôt le matin. Ce matin, le thermomètre indiquait -11.

Je me demandais comment me vêtir, pour n’avoir ni froid, ni trop chaud. J’ai une mémoire de cette température, parce que je l’ai souvent vécu. Je peux donc imaginer à peu près l’impact sur le corps, le visage, les mains. J’ai une expérience corporelle de ces températures.

Ma fille partira pour un projet Katimavik, le 4 janvier prochain. Durant 6 mois, elle vivra avec un petit groupe, formé de jeunes des deux sexes, de francophones et d’anglophones. Ils participeront à diverses activités bénévoles au sein des communautés où ils résideront durant cette période. Ma fille avait choisi le thème « peuples autochtones », alors, pour les 3 prochains mois, elle se retrouvera à Sioux Lookout situé dans le nord-ouest de l’Ontario.

Il y a 2 semaines, elle parlait avec sa responsable de groupe et cette dernière lui mentionnait que la température actuelle était de -28, mais qu’à compter de janvier ça descendrait autour de -40. Elle lui recommandait d’apporter des vêtements chauds.

J’arrive assez bien à imaginer ce que peut représenter -20, -25, parce qu’on vit ces températures à quelques reprises, chaque années, mais je n’ai pas de mémoire corporelle de températures à -40. C’est froid comment? Je sais que la différence entre -10 et -20 est assez intense et qu’à -30, il faut être  habillé chaudement et éviter d’avoir la peau à découvert, mais -40?

Cela m’amène à penser à l’expérience corporelle en général.

Quand j’étais enfant, pour avoir une idée des paysages, de comment est la vie ailleurs sur la planète, on ouvrait une encyclopédie ou on écoutait le récit des voyageurs qui l’avaient vécu. C’était un moyen d’avoir une expérience intellectuelle de ces endroits. Aujourd’hui, avec internet, c’est devenu incroyablement facile de développer cette expérience intellectuelle. On peut même visiter les rues, une à une grâce à Streetview de Google et toutes les informations possibles et imaginables sont à la portée d’un clic.

Mais savoir une chose et l’avoir vécue sont deux situations bien différentes, parce qu’il est plus facile de construire sur la seconde que sur la première. Je suis persuadé qu’à son retour, ma fille saura mieux que je ne pourrais l’imaginer, ce que représente vraiment une température de -40.

L’équilibre

Publié: 11 décembre, 2011 dans L'essentiel, Questions existentielles, Réflexions

L’univers est ainsi fait qu’il tend vers l’équilibre. Les forces en présence, les unes par rapport aux autres finissent pas trouver leur point de stabilité.

Il est en même des êtres humains, enfin pour la plupart. La santé, la capacité physique, la façon dont on gère ses émotions, les besoins relationnels, les loisirs, l’alimentation, les aspirations personnelles et professionnelles, les habiletés, tout cela finit par se fixer progressivement en tendant vers un certain point d’équilibre.

On a alors ce que qu’on appelle le roc de l’être, les caractéristiques fondamentales qui définissent un être humain.

Ainsi, je suis ce que je suis, par l’amalgame d’évènements heureux et malheureux, de choix, de caractéristiques physiques et psychologiques qui m’ont mené progressivement à ce point d’équilibre représentatif de ma personnalité. Je ne suis pas nécessairement satisfait de tout et qui le serait par ailleurs. Certains fondements n’ont pas la solidité que je souhaiterais et il est normal de vouloir apporter des améliorations.

Quand on a atteint un point d’équilibre globalement satisfaisant, le danger est de vouloir éliminer la petite bête noire qui rend le modèle moins attrayant à nos yeux. L’impact pourrait être équivalent à celui de retirer l’une des pierres de la construction ci-contre.

Prenez quelques instants pour observer la construction de pierres…Laquelle oseriez-vous retirer?

On pourrait peut-être retirer la pierre du haut à droite, mais encore là, il faudrait procéder avec précaution. Elle soutient possiblement celle du dessous. On remarque également que plus la pierre est au coeur de la construction, plus les conséquences de la retirer auraient d’impact sur l’ensemble. En fait, retirer une seule de ces pierres et tout pourrait bien s’écrouler. On devrait alors tout reconstruire.

Un conseil judicieux est donc d’adopter une approche Kaizen consistant à améliorer progressivement ce qu’on a, plutôt qu’à recourir aux changements drastiques.  Le changement est plus long, moins parfait que ce qu’on a en tête et pour les impatients, la démarche est parfois difficilement réalisable, mais il a l’avantage d’être cohérent avec le reste de la construction. Il suppose un changement qui tiendra compte de l’ensemble de ce qu’on est plutôt que de porter l’attention uniquement sur la bête noire à éliminer.

Voici deux versions française d’une scène de Gnoméo et Juliette: La version du haut est la version originale présentée par Disney dans les cinémas et celle du bas a été produite par ma fille qui rêve de (qui va) faire carrière dans ce domaine.

La chaîne Youtube d’Éli: http://www.youtube.com/user/eliisaabethh

Occupation Double-face

Publié: 1 décembre, 2011 dans humour

Si vous êtes un des 1,7 millions de téléspectateurs qui suivent l’émission Occupation Double, peut-être avez-vous également aimé détester Dany. Ce type peut être à la fois arrogant ou charmant, selon les situations.

Serait-il un visage à deux faces?

Eh bien oui, je vous le confirme. Dany n’a pas les deux côtés du visage symétriques. Aussi, si on fait un peu de découpage et de collage, on peut rassembler les deux visages de Dany, le Bad Guy et le Good guy.