Archives de juin, 2011

Je suis de mer et de montagne. J’aime gravir les sommets et marcher sur la plage. J’aurais été chasseur ou pêcheur. Nomade, j’aurais suivi le gibier ou parcouru les mers à la recherche d’un banc de poissons. Le mont Albert, c’est un magnifique sommet, à quelques kilomètres de la mer. Un paradis pour les randonneurs. »La grande traversée » est le nom donné au sentier de 17 kilomètres que j’ai grimpé et qui permet de s’imprégner totalement de la diversité environnante, passant des feuillus aux conifères jusqu’à la toundra du sommet, là où la neige est encore présente en juillet.  Une randonnée difficile, sur un parcours accidenté. Il vaut définitivement mieux être équipé d’une bonne paire de botte et de bâtons de marche. À quelques reprises, ils m’ont sauvé de chutes qui auraient pu être douloureuses. 7h30 de marche et un corps un peu douloureux en fin de journée, mais ça en valait la peine. Plus tard, un bon verre de vin au bord de la mer pour terminer cette journée parfaite.

Capturer un paysage, capturer le bruit des vagues, c’est facile avec la technologie actuelle.

Il y a une centaine d’année, on aurait eu de mal à croire qu’on puisse maintenant le faire aussi aisément et avec une telle fidélité. On garde ainsi des éléments qui servent à partager ce que nos sens ont perçus ou à raviver nos souvenirs, plus tard. Il ne manque, à ces technologies que la capture des parfums, des odeurs.

En parcourant la plage, à Sainte-Anne-Des-Monts, hier matin, de vifs souvenirs de l’Ile-du-Prince-Édouard me sont revenus en tête. Le bord de mer a ces odeurs particulières qui me plaisent tant et qui font naître en moi d’intenses moments de bonheur. J’aimerais pouvoir les capturer et les ramener de vacances avec moi, pas juste en souvenir, mais à travers une reproduction fidèle de ce que j’ai vu, senti et entendu. Imaginez un appareil photo qui capturerait aussi les odeurs. Ce serait pas génial?

Escapade

Publié: 25 juin, 2011 dans Juste du bonheur, plaisir, Uncategorized, voyages

Les kilomètres s’accumulent et le paysage défile. La musique d’Harmonium m’emplit les oreilles et je chante à tue-tête:

« On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter, talididam-ah-am, où est passé tout ce monde, qui avait que’que chose à raconter, talididam ».

C’est fou comme on vit dans un pays vaste, inhabité et peuplé de forêt immenses. Le Québec, le Nouveau-Brunswick, ce sont des forêts à perte de vue.

Je suis en vacances à compter du 23 juin. Je n’avais rien prévu au départ, bien que l’idée de partir en voyage quelque part me revenait constamment en tête. Après avoir évalué quelques scénarios au soleil, j’ai finalement décidé que ça se passerait au Québec. Je n’ai pas tout vu, ici. Je ne suis même jamais allé en Gaspésie, alors pourquoi pas en profiter cette année. Évidemment, comme c’est un peu improvisé, je vais y aller seul. Mes filles travaillent, cet été et c’est trop loin pour ma blonde qui n’aime pas tellement voyager. Je partirai donc jeudi matin en direction de Percé, en passant par la Baie des Chaleurs. Ensuite, je ferai le tour de la péninsule et je me rendrai jusqu’au Mont-Albert, où il y a de magnifiques sentiers pédestres. Puis, me rendrai à Matane pour y prendre le traversier jusqu’à Baie-Comeau et retour en longeant la Côte-Nord. Enfin, si j’ai le temps de faire tout cela, parce que j’ai promis à mon fils de lui donner un coup de main pour son déménagement le 30, mais on verra en chemin.

Tiens, ça me rappelle ce chanson de Steve Faulkner:

Si j'avais un char
Ça changerait ma vie
J'irais me promener
Sur le bord de la Gaspésie
[...]

farniente

Publié: 11 juin, 2011 dans Bonheur, Coup de coeur, Juste du bonheur

Bien installé, sur une chaise longue derrière la maison, face au soleil, un livre sur les genoux, je ferme les yeux, sans prendre la peine d’enlever mes lunettes de lecture.

J’écoute le chant des oiseaux, le vent qui bouscule les feuilles du tilleul et je suis bien, si bien. Au loin, j’entend des enfants jouer, sans distinguer ce qu’ils disent. Un voisin bricole, cogne des clous. C’est l’été.

Enfin, pas officiellement, mais c’est tout comme. Je me sens comme ces matins, ou je m’éveille sans ouvrir les yeux et ou je perçois ces sons, ces bruits, ces odeurs avec acuité. J’aime cette ambiance si particulière ou le temps s’arrête. J’ouvre les yeux pour lire quelques pages, puis je les referme, appréciant cette sensation de chaleur sur mon visage. Je me sens en vacances. Je n’ai que le travail, durant la semaine, plus d’études pour l’instant, puisque je n’ai pris aucun cours à la session d’été, alors les soirs, les weekends, ce sont des vacances et j’apprécie ces moments à leur juste valeur.