Archives de juin, 2010

Empruntant quotidiennement un tunnel piétonnier sous le pont Yule, ces graffitis tracés sur les murs intérieurs attirent régulièrement mon attention. Je me questionnais, ce matin, à savoir si ceux qui les ont réalisés sont des artistes ou des vandales. Un artiste, c’est un individu qui a le besoin viscéral, la pulsion incontrôlable d’exprimer son univers intérieur. Pour certains, çà se fera par la musique, pour d’autre par la sculpture, la peinture, l’écriture, la danse, la poésie, la photo.
Ce qui réuni les artistes, c’est ce besoin pressant, cette obligation de s’exprimer. En un sens, ces hommes de la préhistoire qui dessinaient sur les murs de leur caverne, les images peuplant leur imaginaire étaient de la même trempe que ceux qui dessinent aujourd’hui ces graffitis sous les ponts. Ils laissaient libre court à cette pulsion les amenant à accoucher, à expulser la douleur ou la beauté intérieure.
L’art n’a pas à être beau ou laid, il n’est que la matérialisation d’un état d’esprit. S’exprimer dans le respect des règles est une façon de faire et y aller à l’encontre des règles établies exprime aussi un état d’esprit différent, un mélange de beauté et de colère, un besoin d’exprimer que l’on existe envers et contre tous.
Ces hommes de la préhistoire dessinaient sans doute là ou leurs oeuvres seraient préservées des intempéries. Afficher son âme sur un mur, c’est une forme de reproduction de soi-même, un besoin de laisser une trace de son existence qui nous survira et qui poursuivra elle aussi, sa propre existence. S’exprimer là ou ce n’est pas permis témoigne à la fois d’un besoin de dire que l’on existe et du fait qu’il n’y a que peu d’écoute dans cette société pour accueillir ce que l’on ressent.



En principe, un pictogramme doit transmettre un message clair qui sera compris de tous, peu importe leur langue.

À l’écluse No.8, le long du canal de Chambly on retrouve les quatre pictogrammes présentés sur la photo. Les deuxième et troisième sont clairs: Interdiction de fumer, interdiction de feu ou de flamme nue. Le quatrième pictogramme indique aux plaisanciers qu’ils peuvent laisser tourner le moteur de leur embarcation pendant qu’ils sont dans l’écluse.


Le premier pictogramme me laisse toutefois perplexe…

Serait-il interdit d’avoir des clés sur soi? Est-ce vraiment si dangereux d’avoir des clés en sa possession lorsqu’on franchi une écluse? Absurde!. Serait-il interdit de laisser les clés sur le contact? Mais alors, comment ferait-on pour laisser tourner le moteur? Vous-y comprenez quelque chose vous?

J’ai participé à une expérience très éclairante, dans le cadre d’un cours en gestion des ressources humaines.

Le prof avait demandé à un élève de venir s’asseoir à son bureau, devant la classe. Il a ensuite installé un paravent devant lui et lui a donné une feuille sur laquelle on retrouvait une forme assez compliquée. Il devait ensuite nous décrire, uniquement avec des mots, la forme qu’il avait devant lui et nous devions la reproduire sur papier, en silence. Ensuite, on reprenait l’expérience avec une seconde forme, mais cette fois, nous étions autorisés à poser des questions pour obtenir des précisions.

Les résultats ont été les suivants: La première partie s’est déroulée trois fois plus rapidement que la seconde. Toutefois, le nombre de personne ayant reproduit correctement la première forme était très limité, alors que la presque totalité des élèves avaient reproduit correctement la seconde forme.

Ce qu’on peut en conclure?

Quand on adopte l’approche directive, on arrive rapidement à des résultats. Toutefois, comme ces résultats ne correspondent pas à ce qu’on voulait vraiment, il faut s’y reprendre à plusieurs reprises pour arriver à ce qui était souhaité au départ. Avoir une approche ouverte, permettant aux gens de poser des questions et ainsi s’assurer qu’ils ont bien compris la nature des tâches à accomplir prend plus de temps, mais en bout de ligne, on en sort gagnant.

Les chevaux ont tout brouté à l’exception des fleurs jaune. Pour ces chevaux, je suppose que ce sont de mauvaises herbes; mauvaises au goût. Dans ce champs, on voit donc beaucoup de mauvaises herbes puisque que les bonnes herbes ont toutes été mangées par les chevaux. Tant qu’il y a de bonnes herbes verte, les chevaux se préoccupent peu des fleurs jaune, mais quand ils auront brouté le meilleur du paturage, ces mauvaises herbes paraîtront très présentes, en fait, on ne verra plus que ça…

Méditons là-dessus…N’est-ce pas une métaphore de la vie?

Pourrait-on dire que se couvrir les yeux sur ce qui nous déplait d’une relation, en se contentant de ne profiter que du meilleur, c’est se comporter comme ces chevaux qui savourent l’herbe verte, sans se préoccuper des fleurs jaune? Quand l’herbe verte d’une relation sera moins abondante, les fleurs jaune nous paraîtront-elles prendre toute la place?

Ainsi, peut-être est-il sage, de penser à la fois à enlever les fleur jaune d’une relation, au fur et à mesure que l’on savoure les herbes verte, de sorte que l’on ménage suffisamment d’espace pour que pousse toujours un peu d’herbe fraîche.

S’il n’y avait pas tant de pissenlits qui poussaient ici et là sur nos terrains, on achèterait probablement de ces petites fleurs jaune chez le fleuriste pour garnir nos bouquets. Un touriste africain s’était d’ailleurs émerveillé devant ces fleurs jaune que tout le monde plantait sur son terrain.

Ce n’est donc pas tant les caractéristiques génériques de la fleur qui en font la valeur, mais plutôt ce qui la rend unique, rare et précieuse. Ainsi en est-il des êtres humains. ce qui nous attire ce n’est pas le conformiste, mais plutôt ce qui rend les individus uniques par rapport aux autres. Alors plutôt que de suivre les modes vestimentaires, plutôt que d’adopter l’opinion générale, plutôt que de se conformer, cultivons nos différences, puisque c’est ce qui fait notre vraie valeur.

Attention à nos enfants

Publié: 6 juin, 2010 dans BD, humour, Société
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Réalisé avec Portrait Illustration Maker et Comic Life

Espérance de vie

Publié: 5 juin, 2010 dans BD, humour, Société
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Plan de carrière

Publié: 4 juin, 2010 dans BD, humour
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Problème de gestion

Publié: 3 juin, 2010 dans BD
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La désobéissance civile est une soupape nécessaire à la bonne marche d’une société, puisqu’elle donne aux citoyens  le sentiment qu’ils sont libres de leurs actions.

C’est humain de vouloir tester les limites en les dépassant. Ne serait-ce que de mettre le pied de l’autre côté de la ligne apporte toujours un certain plaisir, parfois coupable. Quand mon fils avait 2 ou 3 ans, nous lui avions interdit d’ouvrir l’armoire de la cuisine où se trouvaient les produits nettoyants, puisque certains d’entre eux étaient toxiques. Nous avions installé un mécanisme de verrou, mais il lui était malgré tout interdit d’ouvrir ou tenter d’ouvrir cette armoire et chaque tentative entraînait une réaction verbale immédiate. Je me souviens d’un jour où il s’était installé tout près de la porte et tenait sa petite main en l’air à quelques centimètres de la poignée. Quand il a vu que je l’observais, il s’est aussitôt exclamé « J’ai pas touché! ». Ça m’a beaucoup amusé.

Cet exemple démontre cet espèce de besoin, cette pulsion de vouloir transgresser les règles établies, de façon à pousser les limites un peu plus loin. Sur l’autoroute, roulez-vous plutôt à 110km/h ou plutôt à 90 km/h? Vous en voyez beaucoup vous des gens qui roulent en-dessous des limites sur l’autoroute? D’ailleurs, peu de policier donneront un billet d’infraction pour excès de vitesse à 110km/h. Il y a une sorte de règle non-écrite qu’il y a une marge de tolérance au-delà des limites imposées. C’est la zone-soupape.

Ce billet m’a été inspiré de celui écrit par unAutreProf qui racontait avoir permis à ses élèves de parler à haute voix dans une bibliothèque.  N’est-ce pas l’exemple typique? Imaginez si on vous autorisait, ne serait-ce qu’une fois, à crier de toutes vos forces dans une bibliothèque. Ouf, jouissif!!.  Ainsi, si les limites ne pouvaient être franchies sans qu’il n’y ait une punition systématique, les citoyens auraient l’impression que leur liberté est diminuée. C’est ainsi avec les systèmes photo-radar. À mon avis, établir des règles, des lois où les limites ne peuvent être dépassées, ne serait-ce que juste un petit peu, correspond à une radicalisation des contrôles qui amène une radicalisation des réactions. C’est une question d’équilibre. La radicalisation d’une position entraîne nécessairement une réaction inverse proportionnée. Je serait curieux, par exemple, de connaître le nombre d’automobilistes qui dépassent largement les limites de vitesse, 100 pieds après la fin de la zone de photo-radar. Si je me fie à ce que je vois, les gens appuient presque  automatiquement sur l’accélérateur, une fois sortis de la zone de contrôle. Avec les enfants, c’est un élément intéressant à tenir compte, quand on impose des règles. Si en réalité, la limite que l’on souhaite ne pas voir dépassée est située à x, il faudra alors penser à annoncer celle-ci à x-1, ce qui donnera la zone-tampon permettant à la fois la désobéissance civile et le respect souhaité des règles.