Archives de janvier, 2010

Il faut 3 semaines pour adopter une nouvelle habitude ou se débarrasser d’une mauvaise.

Au-delà de cette période, on entre dans les comportements-réflexes et il est plus facile de continuer sur notre lancée. Je me souviens avoir lu cela, il y a bien longtemps dans le Sélection du Reader’s Digest et j’ai eu plusieurs opportunité d’en vérifier la validité.

J’ai arrêté de fumer, il y a très longtemps (en 1982), à une époque où les patches n’existaient pas, mais je me souviens encore des difficiles 3 premières semaines. Une fois cette période passée, il y avait des moments de tentation, mais le mouvement était suffisamment bien amorcé pour pouvoir tenir. Idem quand j’ai cessé de boire du café ou lorsque je décide d’adopter une nouvelle habitude.

Il y a plus de 4 ans maintenant, j’avais décidé de monter les marches au travail, plutôt que de prendre l’ascenseur (je travaille au 10ième étage). Il a fallu tenir bon les premiers temps parce que ça ne me tentait pas toujours. Maintenant, je n’y pense même plus, c’est un réflexe, un automatisme. Depuis le début janvier, à tous les matins, la première chose que je fais, c’est boire un verre d’eau, m’habiller chaudement et aller prendre une marche d’environ 45 minutes. Les premiers temps, il fallait « que je me parle », parce que je n’avais pas nécessairement envie d’aller au froid alors que je venais  juste de me lever, mais maintenant, si je n’y vais pas, on dirait qu’il me manque quelque chose.

Au fond, ces 3 semaines me font penser à la loi de l’inertie. L’effort est plus difficile pour amorcer le mouvement, mais une fois en route, on n’a plus envie de l’arrêter.

Éphémère

Publié: 27 janvier, 2010 dans L'essentiel, Société
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Éphémère! Voilà ce que sont devenus la plupart des produits de consommation aujourd’hui.

C’est le 2ième séchoir à cheveux qui cesse de fonctionner. Une durée de vie de 5 à 8 ans tout au plus. Nous avons donc ressorti l’ancien séchoir à cheveux que ma blonde utilisait à l’adolescence et qui a donc quasiment 30 ans. Bon, il est bruyant tout de même, mais il fonctionne parfaitement.

Le grille-pain est moribond. Il a perdu des pièces, et les tranches de  pain ne remontent pas complètement, une fois qu’elles sont est grillées.  Nous avons, au sous-sol, un vieux réfrigérateur de marque Frigidaire, celui que mes parents avaient acheté lorsqu’il se sont mariés en 1958. Il a donc plus de 50 ans et il fonctionne parfaitement, lui.  Notre réfrigérateur « moderne », acheté il y a une quinzaine d’années a dû être réparé à 2 ou 3 reprises depuis l’achat.

J’ai le sentiment qu’à une autre époque, les manufacturiers se faisaient un point d’honneur de fabriquer des appareils solides, faits pour durer. Puis, les « marketeux » ont commencer à analyser la clientèle et établir des modèles types. Ainsi, si le réfrigérateur dure 50 ans, on en vendra un ou deux par ménages, mais si on avait la brillante idée de fragiliser les composantes, la clientèle devra renouveler ses électroménagers plus fréquemment, ce qui augmentera les ventes. En fabriquant avec des pièces de moindre qualité, on a donc pu mettre en marché des appareils à prix moindres et les « vrais », les appareils faits pour durer ont perdu des parts de marché pour finalement disparaître.

Heureusement, ma blonde et moi formons un couple d’un ancien modèle!

Il a toujours rêvé d’occuper ce poste un jour. Après avoir fait ses classes, à la tête du Gouvernement québécois, il retournera au niveau fédéral comme chef du parti conservateur, en remplacement de Stephen Harper.

Ce dernier ne survivrait pas à une nouvelle élection après avoir autant entaché l’image du Canada dont les Canadiens étaient si fiers. Si les Conservateurs aspirent à un Gouvernement majoritaire, ils devront se faire à l’idée de changer le chef et d’en choisir un de nature à rallier l’électorat québécois. Actuellement, Jean Charest est le seul politicien capable d’un tel exploit. À défaut d’avoir à la tête d’un des partis susceptibles de prendre le pouvoir un chef en qui le Québec aurait confiance et qui soit capable de rallier également l’Ontario, le Québec continuera à voter pour le Bloc et le Fédéral continuera à avoir des Gouvernements minoritaires. Personnellement, je n’ai rien contre les Gouvernements minoritaires, puisqu’ils obligent à davantage de compromis, mais on a vu, par ailleurs, que ça n’a pas empêché les Conservateurs de maintenir des politiques très à droite, pas très environnementales et d’avoir une orientation beaucoup plus militaire que la traditionnelle position canadienne, de « Gardien de la paix ». Charest, parfaitement bilingue, (c’est un anglophone pour les anglophones et un francophone pour les francophones), comprenant bien les enjeux québécois, ancien ministre fédéral de l’environnement, davantage en faveur des politiques de développement durable, traditionnellement conservateur,  ancien chef Conservateur,  politicien habile et opportuniste, celui qui s’est lancé en politique provinciale pour contrer la montée des méchants séparatistes (et Lucien Bouchard), a tous les atouts que rechercherait le parti.

Peut-on se surprendre de le voir s’opposer publiquement à Harper, de se distancer de celui-ci? Je ne crois pas. Je pense qu’il prépare tranquillement son retour sur la scène fédérale et qu’il ménage actuellement l’électorat québécois ( et son image) non pas pour assurer sa réélection au Québec, mais bien sur le plan fédéral.

Quand je dis non, c’est NON!

Est-ce que vous avez déjà entendu cette expression?

Elle est d’ailleurs assez courante.

Elle présuppose qu’après avoir reçu un non à une demande, on persiste, on discute, on tente de faire changer la décision pour un oui.  Certains enfants qui auront été rabroués sévèrement et à répétition, pour avoir osé rouspéter, critiquer, discuter, adopteront alors un comportement de soumission: On m’a dit non, alors je baisse la tête, je courbe l’échine, je me tais et c’est comme ça.

« Cet enfant est un ange et ne me cause aucun problème. Il ne dit jamais un mot plus haut que l’autre », diront parfois les parents de ces enfants, valorisant ainsi les comportements soumis.

Qu’arrivera-t-il à ces enfants, lorsqu’ils deviendront adultes?

Seront-ils des adultes qui affirment leur position, discutent, négocient?

Peu probable, du  moins pas sans avoir fait par eux-même un long apprentissage de l’affirmation de soi. Après avoir été rabroués par leurs parents, ils le seront probablement par leur patron, voire leur conjoint.

Encourager ses enfants à devenir des adultes qui s’affirment, c’est accepter de les voir négocier, critiquer, rouspéter, c’est aussi accepter de mettre son ego de côté et revoir une décision déjà prise, c’est accepter qu’un non puisse devenir un oui à la lumière des nouvelles informations qui sont présentées, c’est permettre aux enfants de voir un non comme « un non à la lumière des faits tels que présentés », mais pas nécessairement un non définitif, c’est stimuler leur intelligence, leur sens de l’argumentation, c’est leur permettre, plus tard, d’affirmer leurs droits, plutôt que de passer leur vie à subir la volonté d’autrui.

C’est aussi apprendre à ne pas considérer un non comme une fin en soi, un rejet final et sans appel.

Source de l’image: http://lesparesseuses.typepad.com/le_blog_des_paresseuses/images/2008/03/25/blog14_non.jpg

L’été dernier, je me suis fais un cadeau. Je me suis procuré un livre électronique, le eReader de Sony.

J’aimais l’idée d’amener une bibliothèque complète avec moi durant mes déplacements, sans pour autant devoir m’acheter une flotte de camion pour stocker tout ces livres. Le eReader est génial. On peut y stocker des milliers de livres dans un appareil qui a le poids et la taille d’un livre de poche.

Je vous entends déjà penser: « J’en serais incapable…Je préfère encore un vrai livre ». C’est vrai, ce n’est pas exactement comme un livre en papier. La texture des pages, l’odeur du livre n’y est pas, mais l’expérience de lecture, la qualité des caractères d’impression se comparent sans complexe avec ceux d’un livre de poche. Et puis, si ça peut aider à vous aider à vous réconcilier avec l’idée, c’est un choix plus écologique. Imaginez qu’un eReader peut contenir l’équivalent de 3000 livres en papier. C’est autant d’arbres épargnés.

Sans oublier qu’il y a maintenant des milliers de livres gratuits, parce que du domaine public, qui sont disponibles sur internet en toute légalité (Jules Verne, Charles Darwin, Dickens, Arthur Conan Doyle, Lovecraft, Machiavel, Molière, Montesqieu, Platon, etc). Évidemment, on peut aussi les lire sur ordinateur, mais c’est moins pratique, moins confortable et moins agréable. La force du eReader, c’est que l’expérience de lecture est très très proche de celle d’un vrai livre de poche, si on peut se passer de la texture et de l’odeur du papier. On peut  également acheter les derniers livres parus en format électronique et les transférer sur le livre électronique. Archambault a mis en ligne le site www.jelis.ca qui permet d’acheter ces livres, sans se déplacer.

Ce qui m’intéressais également dans le livre électronique, c’est au niveau professionnel, d’avoir avec moi tout ma librairie technique, à laquelle je réfère à l’occasion. Ici, j’ai trouvé le concept un peu moins intéressant, parce que la documentation technique en informatique est souvent accompagnée de diagrammes, de dessins qui sont moins lisibles en format de poche. De même, toute la documentation en format PDF est généralement conçue pour un format 8 1/2 x 11 et donc, la lisibilité n’est pas géniale en format de poche, parce que les caractères sont trop petits et l’idée de faire un zoom enlève l’efficacité de l’outil.

J’ai donc décidé de m’en départir de mon eReader…à perte, mais bon, c’est mieux que rien du tout.

Je vise maintenant le prochain produit, qui sera disponible au printemps à un coût indéterminé. C’est le Skiff. Un livre électronique, ultramince, léger, comportant les avantages du eReader, mais ayant cette fois un format 8 1/2 x 11, donc plus adapté à la lecture de documentation technique et, pourquoi pas, les journaux en ligne. (Cliquez sur les images pour les voir en plus haute résolution).

Évidemment, reste à voir si le produit sera disponible au Canada. Pour les producteurs, le marché canadien est plutôt accessoire comparativement au marché américain. Certains de ces appareils (le Kindle) intègrent également un lien cellulaire (sans frais mensuels) qui permettent de naviguer sur le site d’Amazon (et sur internet), acheter et télécharger n’importe quel bouquin, où qu’on se situe, sur le territoire américain. Leur modèle d’affaires implique donc une entente avec un fournisseur de communication cellulaire et ça ne semble pas aboutir au Canada. Dans le cas du Skiff, l’entente a eu lieu avec AT&T qui distribue au Canada sous la bannière Rodgers AT&T, ce qui signifie que ça pourrait être plus rapide, en tout cas, je le souhaite.

Cette formule inventée par Juvenal décrit bien les moyens mis de l’avant par l’empire romain pour garder le contrôle de la population, l’endormir et éviter les révoltes. Quand une population est bien nourrie et qu’on lui offre des divertissements, le reste lui importe peu. Les politiciens ont alors le champ libre de mener l’état à leur guise. Dans un système démocratique, c’est une façon habile de garder le pouvoir.

La conscience s’éveille dans la douleur plus que dans le confort. Ghandi avait d’ailleurs dit « Aucun pays ne s’est jamais élevé sans s’être purifié au feu de la souffrance ».

À l’époque de la Rome antique, les jeux étaient violents et l’issue du combat entre gladiateurs était laissée en partie au contrôle du peuple qui pouvait influencer l’empereur par ses cris pour que celui-ci, pouce en haut ou pouce en bas, décide de la vie de celui qui avait perdu le combat.

Au cours d’une émission de radio à Radio-Canada, hier matin, j’écoutais Micheline Lanctôt comparer les jeux des Romains, avec les télé-réalités, si populaires de nos jours. Ces télé-réalités, laissent l’illusion au peuple qu’il exerce un choix, celui de voter pour ou contre un candidat, un académicien ou n’importe qui. Voyez-vous le parallèle avec l’époque romaine?

La population a si peu de contrôle sur son propre destin, que la possibilité d’exercer un choix ludique compense et assouvit son besoin d’agir sur son propre destin.  Vaut donc mieux garder le peuple endormi, parce que l’éveil des consciences rend le travail de nos dirigeants beaucoup trop compliqué. Un peuple éveillé est une menace au pouvoir politique. Offrons-lui donc les services essentiels à son confort, offrons-lui des divertissements et nous pourrons continuer à régner sur l’empire.