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C’est à peine une image, un sentiment diffus, pas tout à fait une émotion.

Voilà ce dont je me souviens du rêve de la nuit dernière. Pourtant, au réveil, le souvenir était limpide, mais là, tout s’est évaporé. C’est comme la rosée. C’est là tôt le matin, puis un peu plus tard, on n’en retrouve plus traces.  À une autre époque, je gardais un calepin sur ma table de chevet pour y écrire mes rêves dès le réveil. Ça m’évitais de les oublier.

Ma blonde, pour sa part,  a utilisé un dictaphone pendant plusieurs années. C’est encore mieux. On n’a pas à allumer la lumière, même pas à ouvrir les yeux et il ne suffit parfois que de quelques mots pour se garder une porte d’accès à nos rêves, plus tard.

C’est intéressant les rêves.

On dit que les rêves sont « L’homme devant l’image de l’homme ». Les rêves sont généralement composés d’éléments ayant attirés notre attention au cours des derniers jours, mais ce qui importe, c’est surtout l’interaction des personnages. Notre réaction et celle des autres. Après tout, on demeure le metteur en scène. Ainsi, la fuite, même face à une menace importante dans le rêve, est souvent significative d’un comportement de fuite dans la vie de tous les jours et qui dit fuite, dit refus de faire face.

J’ai également déjà lu que certains rêvent en noir et blanc. Ça doit être plate. Pour ma part, je rêve en couleur et il y a également souvent une bande sonore, comme un film.Les rêves que je préfère sont ceux que j’appelle les « rêves d’action », l’équivalent onirique des films d’action, un genre de « film d’action dont vous êtes le héros ». Quand je fais ce genre de rêve, je m’éveille le matin avec la même sensation que lorsque je sors du cinéma après un bon film de cette catégorie. Je suis remplis d’énergie. C’est un spectacle gratuit. Je me disais qu’à y penser, peut-être que des bribes de mon rêve de la nuit dernière me reviendraient, mais ce n’est pas le cas. Qui sait, peut-être que plus tard, dans la journée, un événement me permettra de m’en souvenir.

L’ours

Publié: 7 décembre, 2008 dans rêves
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sentierJ’étais perdu.  La route m’avait conduit sur un chemin de terre et je me retrouvais maintenant en plein champs dans un sentier en friche. L’inquiétude montait en moi, mais je feignais l’ignorer, portant mon attention sur ces deux traces au sol qui me rattachaient à la civilisation. Le sentier virait à droite, à quatre-ving-dix degrés  et descendait en pente raide jusqu’à un ruisseau. J’ai arrêté la voiture et je suis descendu. J’ai poursuivi, à pied jusqu’au ruisseau. Le chemin s’arrêtait clairement ici.

J’ai dû manquer un embranchement, me dis-je. Je vais devoir faire demi-tour. Mon attention fut alors attirée, à gauche, par une masse poilue, dépassant d’ un talus, un peu plus loin en bordure du ruisseau. En y regardant de plus près, on pouvait distinguer de longs poils drus d’un mélange de marron et de brun mouillé. On dirait un ours mort, pensais-je. ours1Je vais m’approcher.

J’avais à peine fait un pas, quand j’ai vu la masse bouger. Oups, me dis-je, vaut mieux partir d’ici.  je remontai donc le sentier à bonne vitesse en essayant d’être le plus discret possible.

En me retournant, je le vis, en bas, à l’embouchure du ruisseau et constatai qu’il m’avait vu, lui aussi. Mon coeur se mit à battre la chamade et je m’éveillai.

Croire en ses rêves

Publié: 2 décembre, 2008 dans motivation
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12-03-07dionDans le livre l’Alchimiste de Paulo Coelho, on peut y lire: « Quand tu veux vraiment une chose, tout l’Univers conspire à faire en sorte que tu parviennes à l’obtenir ».

Ne trouvez-vous pas étonnant le parcours politique de Stéphane Dion?

C’est par accident, à toute fin pratique, qu’il est devenu chef du Parti Libéral. Les deux candidats favoris étaient tellement à couteaux tirés l’un contre l’autre que le mot d’ordre des troupes de Bob Rae avait été: « N’importe qui sauf Ignatief ». En conséquence, et contre toute attente, ils avaient alors donné leur vote à Stéphane Dion, le mal-aimé. Puis, dirigeant mal ses troupes, il a conduit le parti Libéral à la pire défaite de son histoire. En dépit de cela, par un curieux concours de circonstances, il a maintenant de très fortes chances de devenir le Premier Ministre du Canada, du moins pour quelques mois. N’est-ce-pas tout simplement étonnant?

Dans la deuxième moitié des années ’70, j’écoutais presque tous les soirs, avant de m’endormir, une émission à la radio dont le titre était « Les rêves parlent ». Cette émission était animée par Jean Roussier, un parapsychologue qui pratiquait l’hypnose de façon assez particulière, en amenant les gens à régresser dans le temps, assister à leur propre naissance et même, aller encore plus loin en arrière. C’était parfois assez spectaculaire.

Un cas, assez unique, a fait l’objet d’un livre que l’auteur a rendu disponible sur le web à cette adresse voyage dans l’inconscient (à ceux qui n’ont pas le temps de tout lire, je recommande d’aller directement au chapitre 3).  

Les expériences de Jean Roussier m’impressionnaient tellement que je m’étais rendu sur place, dans un petit resto-bar sur Viau pour assister à un des enregistrements (même si je n’avais pas encore l’âge légal). 

Par la suite, avec un groupe d’amis, nous avons commencé à nous intéresser également à l’hypnose et avons reproduit ces expériences de régression dans le temps avec des résultats assez amusants. Chacun notre tour, nous régressions progressivement dans nos souvenirs, à l’été précédent, le printemps d’avant, le 1er jour de classe, etc, toujours de plus en plus loin jusqu’à ce que les souvenirs soient soit imaginés, soit trop lointains pour faire partie de nos souvenirs conscients. On assistait, ému, à notre propre naissance.

Et, évidemment, on poussait l’aventure encore plus loin, avant même d’exister, se retrouvant dans la peau des uns et des autres, avec des souvenirs, des paysages différents. Réels ou inventés, on ne pouvait trop dire, mais l’expérience était amusante et alimentait nos recherches et nos discussions. 

Et puis un jour, nous nous sommes dit: Si on peut régresser sous hypnose, pourquoi ne pourrions-nous pas également voir le futur. Et nous avons vu notre avenir. Des images qui sont restées gravées en moi. J’étais dans un sous-sol, dont la disposition ressemble pas mal à celui de ma maison actuelle et j’y avais aménagé une sorte de laboratoire où je travaillais à reproduire des hologrammes, des images en 3 dimensions avec des sortes de lasers (nous étions à la fin des années ’70, avant l’apparition sur le marché des premiers micro-ordinateurs). La partie plus inquiétante était que je ne franchissais pas la quarantaine… Après cette étape, je n’étais plus dans le même corps. Honnêtement, j’ai beau être sceptique de nature et toujours prendre ce genre d’expérience avec un grain de sel, ces images d’une clarté limpide m’ont suivie toute ma vie et j’ai eu une sorte de soulagement quand j’ai enfin eu 41 ans.