À tous les étés, ma blonde va cueillir des fraises au Jardin de M. Jacques, un site d’auto-cueillette près de chez moi. M. Jacques l’aime bien, d’abord parce que, comme lui, ma blonde est une extravertie volubile et sympathique qui a toujours quelque chose à dire. Ensuite, parce qu’elle est perfectionniste. Quand elle s’attaque à un rang de fraises, elle cueillera toutes celles qui sont mûres, qu’elles soient en surface, en hauteur ou cachées en dessous des feuilles du bas. Elle n’en oublie aucune, ce que M. Jacques apprécie particulièrement. Certains clients vont se contenter de ne cueillir que les plus grosses fraises faciles d’accès, sans se préoccuper des autres, ce qui laisse des rangs à moitié faits.
Dans le même ordre d’idée, face à la nourriture, tous n’ont pas la même capacité d’absorption. Cela dépend en grande partie, de l’efficacité du système digestif. Ainsi, pour les mêmes portions de la même nourriture, certains en tireront davantage d’énergie que d’autres, tout simplement parce que leur système digestif est plus efficace. Il tire le maximum de ce qui est disponible. Ça peut être une capacité héréditaire, mais je pense que ça peut également être la conséquence d’une adaptation du corps à son environnement, notamment, un manque de nourriture disponible, ce qui l’a forcé à devenir plus efficace.
Ainsi, je compare l’efficacité digestive aux comportements des gens face à un rang de fraises. Certains prendront tout ce qui est disponible, d’autres se contenteront du minimum, laissant le reste derrière.