Archives de mars, 2010

Rapailler: Verbe. Tromper une personne. Entortiller, emberlificoter dans un raisonnement trompeur. « on s’est fait rapailler! » est équivalent dans le langage des Québécois à « On s’est fait fourrer! ».  Les néologismes naissent de situations vécues.

Rappelons que la ville de Québec avait mandaté le Dr Clotaire Rapaille, qui se dit Docteur en psychologie, pour découvrir le « Code de Québec », ce qui rappelle ici le fameux livre « Le Code Da Vinci ». Le Dr Rapaille devait donc scruter, analyser la conscience collective des gens pour comprendre leur perception de la ville de Québec et ainsi découvrir le moyen infaillible de vendre la ville aux étrangers en s’adressant à leur cerveau reptilien.  Alors que l’exercice est sur le point de tourner la ville en ridicule et lui accoler des mots pas très flatteurs, le Maire Régis Labaume, une sorte de Napoléon des temps modernes,  va tenter au cours des prochains jours de s’en sortir sans trop de dommage.  C’est un dossier à suivre!

Enfin!

le Gouvernement se décide à bouger. Il était temps!

« Aussi, en vertu du projet de loi, tout accommodement sera subordonné au respect de la Charte des droits, notamment au droit à l’égalité entre les femmes et les hommes et au principe de la neutralité religieuse de l’État. »

L’absence de règle, c’est souvent l’anarchie. et honnêtement dans le dossier des accommodements raisonnables on en a eu plus que notre juste part.

Dans un épisode de « La petite maison dans la prairie », que j’aimais écouter dans ma jeunesse, on y découvrait un type, un peu simple d’esprit, mais doué d’un talent incroyable en sculpture. Il avait ainsi sculpté un superbe cheval à partir d’un bout de bois. Quand Laura Ingalls lui avait demandé comment il arrivait à faire de si belles choses, il avait répondu ne pas tout à fait comprendre la question.
« – Le cheval était déjà là dans le bois », dit-il, « Je n’ai fait qu’enlever ce qu’il y avait autour ».
Quelle brillante réponse avais-je pensé.  Aussi,  me suis-je dit, lorsque l’on élimine tout ce qu’on n’est pas, à terme, ce qui reste, c’est nous.
Donc,
je ne suis pas jeune,
je ne suis pas vieux,
je ne suis pas musulman,
Je ne suis pas juif,
Je ne suis pas américain,
Je ne suis pas noir,
Je ne suis pas raciste,
je ne suis pas athée,
Je ne suis pas une femme,
Je ne suis pas petit,
Je ne suis pas gros,
Je ne suis pas myope,
Je ne suis pas sourd,
Je ne suis pas aveugle,
Je ne suis pas chauve,
Je ne suis pas malade,
Je ne suis pas poilu,
Je ne suis pas méchant,
Je ne suis pas extraverti,
Je ne suis pas verbo-moteur,
Je ne suis pas paresseux,
Je ne suis pas impulsif,
je ne suis pas riche,
Je ne suis pas pauvre,
Je ne suis pas cupide,
je ne suis pas matérialiste,
Je ne suis pas envieux,
Je ne suis pas rancunier,
Je ne suis pas colérique,
Je ne suis pas indifférent,
je ne suis pas malheureux,
je ne suis pas triste,
Je ne suis pas astronaute,
Je ne suis pas pompier,
Je ne suis pas architecte,
je ne suis pas…
ouf…
Quand on y pense….il y a tant de choses que je ne suis pas, qu’il serait peut-être plus simple, finalement, de me concentrer sur ce que je suis.

Avoir le sentiment de ne pas être conforme aux valeurs du groupe, à l’opinion générale, se sentir isolé, mis de côté. Quelle douloureuse expérience, quelle épreuve devrait-on dire, parce que face à ce genre de situation on a deux choix. Soit on se conforme, soit on persiste. Pour ceux qui ont le besoin viscéral de se sentir aimé et accepté, le piège, c’est de se conformer, de cesser d’être ce qu’on est fondamentalement pour ne plus se sentir rejeté. Persister, c’est un affront direct aux valeurs du groupe qui entraîne généralement des comportements qui peuvent aller du sarcasme à l’intimidation voire même à l’agression.

Les deux stratégies visent soit une adaptation personnelle à un environnement différent, soit une tentative de changement de cet environnement. Chez ceux qui persistent, on retrouve deux types de personnalité: Ceux qui veulent changer le système et qui ont les ressources personnelles nécessaires pour amener ce changement aux valeurs et choix du groupe.  Cela suppose des compétences en communication, un certain charisme, une capacité à argumenter à persuader des individus au sein du groupe de changer d’avis.

Et il y a ceux qui rejettent les idées du groupe, persistent dans leur façon de faire ou de voir les choses, mais qui s’isolent, joue l’indifférence en solo.  Je me souviens de tels individus, alors que j’étais enfant. Vous en avez sans doute également connu. Que deviennent-ils plus tard?

Cotiser à son REER

Publié: 3 mars, 2010 dans BD, humour, Société
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