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Les chevaux ont tout brouté à l’exception des fleurs jaune. Pour ces chevaux, je suppose que ce sont de mauvaises herbes; mauvaises au goût. Dans ce champs, on voit donc beaucoup de mauvaises herbes puisque que les bonnes herbes ont toutes été mangées par les chevaux. Tant qu’il y a de bonnes herbes verte, les chevaux se préoccupent peu des fleurs jaune, mais quand ils auront brouté le meilleur du paturage, ces mauvaises herbes paraîtront très présentes, en fait, on ne verra plus que ça…

Méditons là-dessus…N’est-ce pas une métaphore de la vie?

Pourrait-on dire que se couvrir les yeux sur ce qui nous déplait d’une relation, en se contentant de ne profiter que du meilleur, c’est se comporter comme ces chevaux qui savourent l’herbe verte, sans se préoccuper des fleurs jaune? Quand l’herbe verte d’une relation sera moins abondante, les fleurs jaune nous paraîtront-elles prendre toute la place?

Ainsi, peut-être est-il sage, de penser à la fois à enlever les fleur jaune d’une relation, au fur et à mesure que l’on savoure les herbes verte, de sorte que l’on ménage suffisamment d’espace pour que pousse toujours un peu d’herbe fraîche.

Dimanche matin, il pleuvait déjà quand je me suis levé. Je n’allais tout de même pas me priver de ma marche quotidienne pour quelques gouttes.

Je suis donc parti marcher sous la pluie  et sans parapluie. Au départ, c’est un peu particulier. Le réflexe de se mettre à l’abri est bien ancré. Quand un enfant joue dehors et qu’il commence à pleuvoir, généralement ça ne l’empêche pas de continuer ses jeux, jusqu’à ce qu’un parent lui crie « Rentre dans la maison, il pleut! » ou « ne reste pas dehors, tu vas attraper un rhume! ». on finit pas intégrer ces réflexes. Pourtant, il faisait 18 degrés en ce dimanche matin, donc une température très confortable, même sous la pluie. Au bout d’un certain temps, j’ai finalement oublié que j’étais mouillé et mon attention s’est portée sur ce qui se passait autour.

J’ai remarqué que les oiseaux n’avaient pas cesser de chanter. Ce n’est donc pas si terrible que ça, la pluie. Le bruit qu’elle fait en touchant le sol ressemble à un bruit blanc, un peu comme lorsqu’on syntonise un poste de radio entre deux canaux. C’est un bruit paisible. Plus loin, marchant le long du canal de Chambly, j’ai vu la tête d’un animal dépasser de l’eau. De loin j’ai pensé à un rat musqué, mais m’approchant je l’ai trouvé bien gros, un rat musqué géant, peut-être. J’ai alors vu, sous la surface de l’eau sa longue queue plate. C’était un castor. Étonnant! Je n’en avais jamais vu dans la région. Il nageait en rond au bas de l’écluse, flottant sans se forcer et me regardant sans crainte, se sachant en sécurité au milieu du canal. Il semblait afficher une certaine fierté, comme s’il se prétendait être le constructeur de l’écluse. C’est un fameux barrage pour un castor. J’ai ensuite repris ma marche. La pluie avait cessé. J’ai pensé à ce voyage humanitaire au Guatemala que voulait faire ma plus jeune  l’année prochaine. On lui avait refusé, parce c’est tout de même assez dispendieux, mais en y repensant, je me suis dit que ce serait tellement une belle expérience pour elle, de voir ce qu’est la vie des gens là-bas. J’en ai donc rediscuté avec ma blonde et on a décidé de lui payer un peu plus de la moitié de son voyage. Elle devra donc économiser pour payer l’autre partie. Un autre beau projet pour elle.

Arriver à réunir 21,000 personnes au Centre Bell pour un match de Hockey alors qu’il n’y a aucun joueurs sur la glace…Y a juste à Montréal que ça peut arriver! 🙂

Quand le Canadien gagne, il n’y a plus de querelles entre anglophones, allophones ou francophones, il n’y a plus  de divisions entre Canadiens et Québécois, mais juste des fans qui partagent leur joie.

Une victoire sportive à le don de rapprocher le peuple.

Quelle belle initiative d’avoir pensé à ouvrir les portes du Centre Bell pour présenter ce 7ième match crucial. Le coût d’entrée: $7.

Ce qui m’interpelle, dans la victoire du Canadien au cours des deux dernières séries, c’est la puissance que représente l’esprit d’équipe. Au delà des performances individuelles, il y a la notion d’équipe très présente dans ce club. « Il va falloir 20 guerriers pour l’emporter », disait l’un des joueurs avant le match. Très peu de gens croyaient à leur chance de l’emporter. Le défi était de taille. Affronter, en première ronde les champions de la saison, la plus forte équipe de la LNH et ensuite l’équipe ayant emporté la Coupe Stanley l’année dernière était un défi incroyable qu’ils ont su surmonter avec l’aide de joueurs intenses faisant preuve d’humilité. Au Québec, un champion humble gagne rapidement le coeur des partisans. On a une affection particulière pour les « underdog », les David qui doivent affronter Goliath, parce que ça touche une fibre sensible, un sentiment de déjà-vu. La victoire du petit contre le grand, c’est vivre une victoire par procuration, se sentir invincible face aux épreuves de la vie, aussi difficiles soient-elles.  Ce genre de victoire, c’est une bouffée de bonheur sur le Québec ce matin.

Marcher, c’est permettre à l’esprit de s’envoler.

La semaine dernière, j’ai dû changer mes bottes de marche qui avaient déjà plus de 1000 km  au compteur. Les semelles de  mes Vasques  étaient vraiment trop usées. Par chance, j’ai trouvé le même modèle en spécial chez Sail à 50% moins cher que celles achetées en 2006.

J’aime beaucoup marcher. J’ai découvert le plaisir de la marche assez tardivement. J’y ai pris goût en Espagne, sur le Chemin de Compostelle, alors que j’y étais surtout pour passer du temps avec ma mère. Marcher côte à côte pendant des centaines de kilomètre est une belle façon de resserrer les liens, en autant, bien sûr, que l’on marche au même rythme, sinon, çà peut provoquer des frictions.

Je me souviens d’un couple qui marchait à des rythmes différents. Ils se disaient au revoir le matin et se retrouvaient au gîte plus tard, en fin de journée. Une belle façon de respecter le rythme de l’autre. Marcher à un rythme qui n’est pas le nôtre, c’est à coup sûr se retrouver avec des ampoules aux pieds. Il faut donc connaître son propre rythme et apprendre à le respecter, à se respecter.

Ah que voilà une belle métaphore de la vie également.

Pour ce qui est de la marche en solitaire, le la compare à une forme de méditation. Elle ne requiert pas la concentration du jogging ou d’un sport intense, mais occupe le corps juste assez pour laisser l’esprit vagabonder.  Le risque de se blesser est minimal et on a le temps de savourer ce qui nous entoure, le paysage, les bruits, les odeurs. Je marche par plaisir et plus je pratique cette activité près de la nature, plus le plaisir est grand.

Les fleurs n’apparaissent pas spontanément, à moins de les acheter en pot et de les transplanter dans son jardin.

Nous vivons dans une société du résultat instantané. On veut tout, tout de suite. La carte de crédit en est un exemple éloquent. Elle permet d’acheter maintenant un truc, même si on n’a pas encore les moyens de se le payer. »Acheter maintenant, payez plus tard ». C’est la notion du tout de suite qui compte. Or, cette approche va complètement à l’encontre des lois naturelles. Darwin a bien tenté la théorie de la génération spontanée, mais elle n’a pas tenue la route bien longtemps. Les fleurs sont d’abord plantées en terre et par petits changements minuscules, elles progressent, grandissent, franchissent le niveau du sol et s’élèvent vers le ciel en brandissant leurs couleurs.

Vendredi dernier, en zappant, je suis tombé sur l’émission Big Brother où Anne-Marie Losique était invitée. J’ai eu un choc en la voyant. Elle semble avoir été refaite en entier, botoxée, gonflée et remontée. On la reconnaissait à peine, elle semblait même porter un masque. Encore une fois, on assiste à un rejet du changement progressif. Elle a sans doute voulu redevenir « tout-de-suite », celle qu’elle était autrefois, sans vraiment y parvenir finalement, puisque le résultat est assez douteux.

Ne pas accepter de vieillir est presque normal, je dirais. Quand on voit les rides apparaître, les cheveux grisonner, quand les kilos s’additionnent, on se retrouve parfois avec une image de soi qui ne cadre plus avec celle que l’on a en tête et ça donne envie de changer les choses. Ici, en fait, il y a deux éléments. D’une part, il y a la notion du changement brusque et instantané qui est généralement nocif pour le corps et il y a la notion d’acceptation de l’ordre naturel des choses.

En janvier dernier, après avoir constaté que j’avais 5 livres de plus que mon poids habituel, j’ai eu envie de changer les choses. Depuis 3 mois, je marche donc de 4 à 5 km, à tous les matins, en me levant, suivi d’une session de push-up et de redressements et progressivement mon corps s’est transformé, sans efforts intenses. Je monte également les 10 étages à tous les matins au travail. Progressivement, voilà le mot qui décrit bien les choses. Je ne pense plus « transformation », mais « plaisir ». J’ai du plaisir à marcher à tous les matins et passant devant le miroir ce matin, je me suis dit « Ah ben tiens, j’ai changé! ». Je me souviens d’un ami qui voulait se remettre en forme et qui s’est mis à un entraînement si intensif qu’on aurait cru qu’il voulait entrer sans les Marines. Il s’est finalement blessé et a cessé son entraînement. Un collègue, au travail, a aussi voulu utiliser l’escalier, mais il le faisait 3 fois par jour, en montant et en descendant. C’est finalement devenu tellement exigeant qu’il a abandonné.

« Progressivement »,  est la méthode qui me paraît la plus efficace et plus conforme à notre univers. La génération du tout-tout-de-suite va surtout à l’encontre de la pérennité. Ça ne dure pas. Quand on fait les choses progressivement, on leur donne le temps de vraiment prendre racine.

Une fleur qui a poussé lentement, fera face au vent avec beaucoup plus d’aplomb qu’une fleur en pot transplantée dans un jardin. Comme le disait Danny Laferrière, à Haïti, les bâtiments sont tombés, mais les fleurs sont restées debout.

Lumière, lumière

Publié: 21 février, 2010 dans Bonheur, Juste du bonheur
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Quelle magnifique journée. Plutôt que d’étudier en vue des examens de la semaine prochaine, j’ai décidé d’aller prendre une marche dans les environs et profiter de cette lumière qui nous donne juste envie de lever la tête, de fermer les yeux et respirer un grand coup. On sent que le printemps se pointe déjà.

La présente génération de jeunes sera très probablement la toute première qui aura une espérance de vie moindre que celle de leurs parents.

Cette génération est moins active et a de mauvaises habitudes alimentaires et elle préfère aussi généralement les aliments industrialisés aux fruits et légumes frais.

Un prof d’éducation physique m’avait d’ailleurs déjà mentionné, il y a une dizaine d’années, que les élèves qui se classaient « moyens » par leurs performances physiques dans les années ’80 auraient été classés « forts » au début des années 2000 avec les mêmes performances.

Ces « natifs numériques » (voir la définition sur Wikipédia), adeptes du cocooning passent beaucoup de temps à se projeter dans le virtuel et moins à bouger et vivre dans le concret. Il faudrait sans doute ramener les bonnes pratiques du « vas jouer dehors! »…même si dehors il y a toutes sortes de trucs qui les menacent: Ils peuvent se faire frapper par une voiture, enlever par un pédophile, déchiqueter par une souffleuse à neige (pas cette année), taxer par le matamore du coin ou enrôler dans un gang de rue.

Le choix ne se pose pas nécessairement. On a tous nos habitudes et on n’y pense même plus. L’escalier roulant à la station de métro, l’ascenseur au bureau, ça se fait tout seul. Et puis l’escalier, c’est essoufflant et on n’est pas forcément accoutré comme il se doit. Évidemment, s’il y avait un incitatif qui rendait le tout amusant, peut-être y penserait-on davantage.

Une expérience intéressante à été menée à Stockholm à ce sujet. La voici:

L’été dernier, je me suis fais un cadeau. Je me suis procuré un livre électronique, le eReader de Sony.

J’aimais l’idée d’amener une bibliothèque complète avec moi durant mes déplacements, sans pour autant devoir m’acheter une flotte de camion pour stocker tout ces livres. Le eReader est génial. On peut y stocker des milliers de livres dans un appareil qui a le poids et la taille d’un livre de poche.

Je vous entends déjà penser: « J’en serais incapable…Je préfère encore un vrai livre ». C’est vrai, ce n’est pas exactement comme un livre en papier. La texture des pages, l’odeur du livre n’y est pas, mais l’expérience de lecture, la qualité des caractères d’impression se comparent sans complexe avec ceux d’un livre de poche. Et puis, si ça peut aider à vous aider à vous réconcilier avec l’idée, c’est un choix plus écologique. Imaginez qu’un eReader peut contenir l’équivalent de 3000 livres en papier. C’est autant d’arbres épargnés.

Sans oublier qu’il y a maintenant des milliers de livres gratuits, parce que du domaine public, qui sont disponibles sur internet en toute légalité (Jules Verne, Charles Darwin, Dickens, Arthur Conan Doyle, Lovecraft, Machiavel, Molière, Montesqieu, Platon, etc). Évidemment, on peut aussi les lire sur ordinateur, mais c’est moins pratique, moins confortable et moins agréable. La force du eReader, c’est que l’expérience de lecture est très très proche de celle d’un vrai livre de poche, si on peut se passer de la texture et de l’odeur du papier. On peut  également acheter les derniers livres parus en format électronique et les transférer sur le livre électronique. Archambault a mis en ligne le site www.jelis.ca qui permet d’acheter ces livres, sans se déplacer.

Ce qui m’intéressais également dans le livre électronique, c’est au niveau professionnel, d’avoir avec moi tout ma librairie technique, à laquelle je réfère à l’occasion. Ici, j’ai trouvé le concept un peu moins intéressant, parce que la documentation technique en informatique est souvent accompagnée de diagrammes, de dessins qui sont moins lisibles en format de poche. De même, toute la documentation en format PDF est généralement conçue pour un format 8 1/2 x 11 et donc, la lisibilité n’est pas géniale en format de poche, parce que les caractères sont trop petits et l’idée de faire un zoom enlève l’efficacité de l’outil.

J’ai donc décidé de m’en départir de mon eReader…à perte, mais bon, c’est mieux que rien du tout.

Je vise maintenant le prochain produit, qui sera disponible au printemps à un coût indéterminé. C’est le Skiff. Un livre électronique, ultramince, léger, comportant les avantages du eReader, mais ayant cette fois un format 8 1/2 x 11, donc plus adapté à la lecture de documentation technique et, pourquoi pas, les journaux en ligne. (Cliquez sur les images pour les voir en plus haute résolution).

Évidemment, reste à voir si le produit sera disponible au Canada. Pour les producteurs, le marché canadien est plutôt accessoire comparativement au marché américain. Certains de ces appareils (le Kindle) intègrent également un lien cellulaire (sans frais mensuels) qui permettent de naviguer sur le site d’Amazon (et sur internet), acheter et télécharger n’importe quel bouquin, où qu’on se situe, sur le territoire américain. Leur modèle d’affaires implique donc une entente avec un fournisseur de communication cellulaire et ça ne semble pas aboutir au Canada. Dans le cas du Skiff, l’entente a eu lieu avec AT&T qui distribue au Canada sous la bannière Rodgers AT&T, ce qui signifie que ça pourrait être plus rapide, en tout cas, je le souhaite.

J’aime essayer ce qui est nouveau, surtout en ce qui concerne la technologie. Aujourd’hui, je suis allé voir le film Sherlock Holmes qui est actuellement projeté au Cinéma Beloeil. Pourquoi là?

Et bien parce que le film pouvait être visionné tout en expérimentant la technologie D-BOX. Le D-BOX est une nouvelle technologie visant à améliorer le divertissement au cinéma et, évidemment, inciter les gens à y venir plutôt que de rester encoucouné bien confortablement chez eux devant leur Cinéma Maison.

Honnêtement, je n’ai pas été impressionné. Peut-être que le film ne se prêtait pas bien aux effets produits par le D-BOX, parce que je n’ai pas le sentiment qu’ils apportaient quelque chose de plus au visionnement, d’ailleurs j’ai plutôt trouvé l’expérience dérangeante. Il est en effet difficile de se laisser emporter par l’action du film quand on secoue ton siège régulièrement. Bref, je dirais qu’il y a là une belle tentative d’améliorer la technologie, mais ce n’est visiblement pas encore au point, pas pour le cinéma en tout cas.